Récit d'un voyage improbable, infaisable, vers la Yougoslavie, la Grèce, la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan, le Pakistan... et qui pourtant aura lieu de juin 1953 à décembre 1954 pour deux compagnons, N. Bouvier et T. Vernet.
Ce petit livre reproduit une œuvre presque inconnue : les trois premiers textes personnels de Nicolas Bouvier et douze gravures de Thierry Vernet, publiés en 1951 dans un portfolio à tirage limité. Les deux amis allaient le faire connaître à ceux qui croyaient en leur création et qui étaient prêts à les soutenir dans leur projet : le grand voyage vers l'Orient. C'est le point de départ de L'Usage du monde, le sceau d'une amitié infaillible.
Carnets inédits sur près d'un demi-siècle, du jeune homme de 18 ans qui en 1948 écrit son premier récit de voyage, rempli d'illusions, entre Genève et Copenhague, à l'écrivain reconnu qui, en 1992 sillonne les routes néo-zélandaises. Le lecteur visitera avec lui notamment l'Afrique du Nord de 1957-1958 lors d'une tournée de films-conférences et la campagne de Java en 1970 en locomotive.
L'auteur, essayiste, conteur, poète et voyageur, s'attache ici à faire découvrir une Suisse en mouvement, où il puise ses racines, et qui va de Thomas Platter et Paracelse à Rousseau. Puis il s'attarde sur le problème du voyage et de l'écriture, son propre désir de partir et celui de ces autres écrivains voyageurs, tels Ella Maillart, Kenneth White, Henri Michaux.
Ce pourrait être le récit d'un séjour exotique, c'est le voyage intérieur d'un homme arrivé à Ceylan après un long périple, pour achever le voyage intérieur au bout de lui-même.
Nicolas Bouvier, voyageur, écrivain et poète, photographe et iconographe, parle de son enfance, genevoise et protestante, de ce désir de partir, de la difficulté d'écrire, du rire et du plaisir.
Trois textes de Nicolas Bouvier qui ouvrent une porte sur son enfance. Dans le texte principal il raconte les étés passés dans la propriété des grands-parents maternels et comment, petit garçon de huit ans, il triompha de la bonne prussienne qui le martyrisait.